
Tout pour l’efficacité
À l’arrière, la double sortie d’échappement discrète cerne un inédit diffuseur. Ce système généralement utilisé en Formule 1 permet la suppression de l’aileron au sommet de la lunette arrière sans pour autant négliger l’efficacité puisqu’il colle littéralement l’auto à la route à haute vitesse un peu à l’image d’une ventouse. Ainsi la Clio se dote d’une ligne spécifique propre entièrement axée à la performance.Le système de freinage est confié à 4 disques au diamètre important et à la résistance à l’échauffement sans faille.
A l’intérieur, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Le tableau de bord est repris à l’identique de la Clio de base. Dans le détail on remarquera néanmoins un volant spécifique avec son repère rouge au somment, un pédalier alu pour rappeler le côté racing et des sièges baquets remarquables de soutien et de confort. L’instrumentation est réduite à sa plus simple expression, le seul élément permettant de savoir si tout se passe bien est l’indicateur de température d’eau. Pour le reste, l’habitabilité est identique et permet de recevoir 4 personnes à bord aisément avec de la place aux coudes et aux jambes.
Pas de carte mains libres
L’équipement de série se distingue par la climatisation automatique, le régulateur de vitesses, l’autoradio Cabasse entre autres. Question ergonomie, le tableau aurait pu être parfait si le régulateur de vitesses était moins caché par le volant sur la console gauche du mobilier. Enfin, la climatisation nous a paru un peu faible tant en ventilation qu’en sa capacité à rafraîchir l’habitacle. De ce côté la concurrence fait mieux.
La position de conduite est bonne mais aurait pu être parfaite avec l’option carte main libre. En effet, équipée de cette option (non disponible chez nous), le volant devient réglable en profondeur ajustant ainsi pour le mieux la position du pilote.
Inspirée de la Mégane
Pour la réalisation de cette auto, Renault a souhaité faire net et au-dessus du lot. Son expérience en F1 et en rallye est perceptible au volant de cette Renault Sport. Les liaisons au sol sont parfaites. Inspiré de la Mégane, le train avant à pivot indépendant fait des merveilles. Il possède toutes les qualités. Très directeur il permet à la Clio de s’inscrire précisément dans les courbes sans inertie et ne néglige également pas la motricité impossible à prendre en défaut sur les routes sèches de notre essai. Le travail des ingénieurs Renault est à mettre en avant. La Clio est littéralement posée par terre, enivrante à conduire, très stable et très équilibré. La conduite rapide voire sportive est très facile et rassurante tant dans les grandes courbes rapides que dans le serré et sans se soucier de la qualité du revêtement. Les suspensions font un grand travail et jouent pour beaucoup dans la qualité du comportement. L’ESP est livré de série et demeure pour les plus exigeants complètement déconnectable. Du grand art juste entachée par le poids de l’auto.
Un poids pénalisant
Si il ne se ressent vraiment pas en tournant le volant il se ressent à l’accélération et encore plus en reprises. Son défaut : manquer d’un peu de force en bas pour apporter le nécessaire de vivacité en sortant des épingles. Ainsi, en deça des 5 000 tr/mn la poussée est plutôt décevante et on s’impatiente à arriver au régime de couple maxi. Passé ce régime, l’aiguille du compte-tour est envoyée très rapidement et sans s’essouffler jusqu’à 7 500 tr/mn. C’est donc à haut régime sur une plage relativement réduite que la Clio s’exprime réellement. A cause de son poids, elle est nettement plus à l’aise dans le rapide que dans le lent et le plaisir à son volant n’est réel que dans ces conditions. Il ne faut donc pas hésiter à jouer de la boîte au maniement rapide et précis. En performances pures, la Clio 3 ne démérite pour autant pas puisqu’elle fait jeu égal avec la précédente version RS. Ces performances sont notamment à mettre au mérite de la boîte de vitesses volontairement courte. Celle-ci compte 6 rapports resserrés pour les perfs mais grève forcément la consommation sur 4 voies et le confort. A 120 km/h en 6ème on est déjà à près de 4 000 tr/mn !
Au final, après un essai dynamique son principal défaut est son poids conséquent (1270 kg) qui ne permet pas à la Clio d’être parfaitement à son aise dans les virages lents. Les relances manquent de vigueur et déçoivent le pilote aguerri. Pour le reste, elle ravira les autres par son look agressif et sa grande homogénéité. Proposée à partir de 29 900 €, la Clio III RS n’est pas particulièrement donnée.
{gallery}Renault/RSIII{/gallery}
{mospagebreak title= Caractéristiques Techniques}
Caractéristiques Techniques | |
Nombre de cylindres | 4 |
Nombre de soupapes/cylindre | 4 |
Alimentation | Injection multipoint séquentielle |
Cylindrée | 1 998 cm3 |
Alésage x Course (mm) | 82,7 x 93 |
Puissance Maxi | 200 ch à 7 250 tr/mn |
Couple Maxi | 215 Nm à 5 550 tr/mn |
Boite de vitesses | manuelle 6 rapports |
Direction | assistée éléctrique |
Suspensions avant | Pseudo Mc PHerson pivot indépendant |
Suspensions arrière | Essieu de torsion en H |
Freins Avant | disques ventilés (312 x 28 mm) |
Freins Arrière | disques pleins (300 x 11 mm) |
Pneus | Continental ContiSport Contact3 215/45/17 |
Poids | 1 260 kg |
Longeur/largeur/hauteur (mm) | 3986/2025/1496 |
Empattement | 2 575 mm |
Vitesse Maxi | 215 km/h |
0 à 100 km/h | 7,4 sec |
1 000 m DA | 28,3 sec |
Consommation Moyenne | 10 l / 100 km |
Emission de Co2 | 199 g/km |
Puissance fiscale | 12 cv |
{mospagebreak title= Tarifs}
Tarifs à janvier 2007 | |
RS | 29 900 € |
RS + Toit panoramique + vitres arrière surteintées | 30 900 € |
RS + Toit panoramique + vitres arrière surteintées + Siège RECARO + Jantes alus CUP | 32 900 € |