Alfa Roméo s’est enfin décidé à remplacer les coupés et Spider GTV après une dizaine d’années de bons et loyaux services et un peu plus de 70 000 ex vendus. Sa remplaçante la Brera initie une sorte de retour aux sources grâce à un style néo rétro rappelant les Alfa du bon vieux temps et des mécaniques puissantes qui ont fait le bonheur des passionnés de la marque au trèfle.
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Alfa Roméo est une marque qui possède une histoire. Elle a connu des années glorieuses et une période difficile où la raison devait l’emporter sur le cœur. Durant cette transition, la marque italienne a perdu un peu de sa saveur, mais depuis les 156, 147 et 159, le cœur semble avoir repris le dessus et Alfa nous concocte des autos attachantes comme le Coupé Brera. 
Dérivé de la berline 159, le Coupé affiche néanmoins des dimensions moins généreuses. En longueur la Brera mesure 4,41 m soit 25 cm de moins que la familiale, s’avère moins haute et aussi large. Il en ressort une auto au style râblé et encore plus musculeux avec une face avant agressive grâce à ses phares encastrés entre un capot et des boucliers nervurés. Les hanches larges de l’auto ainsi que sa calandre bombée inspirent la sportivité et le respect. 
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Sky View
A l’intérieur, pour d’évidentes raisons budgétaires, le tableau de bord et ses cadrans ronds est repris entièrement de la159. Orienté vers ce dernier, il place immédiatement le conducteur dans l’ambiance. A ce poste, la position de conduite se trouve facilement grâce aux multiples réglages électriques des sièges même si nous aurions préféré une hauteur d’assise plus basse pour rester dans une optique sportive. Le toit en verre Sky View limite la hauteur sous pavillon tant à l’avant qu’à l’arrière où les passagers se sentiront un peu tassé. Parce que contrairement aux apparences, le Coupé Brera affiche 4 places, mais il faut bien avouer que ce sont plutôt 2 places + 2 places d’appoint. Le faible espace aux jambes ne permettra qu’aux enfants de se sentir à l’aise. La finition affiche une qualité de fabrication de meilleure facture que précédemment mais se caractérise toujours par des petits détails de finition. Un plastique de moins bonne qualité par ci ou des tapis de sol qui se plient lorsque l’on rabat les sièges avant témoignent d’une rigueur moins exacerbée que chez les allemands. 
En revanche, le coffre affiche une contenance tout simplement remarquable de 300 litres pouvant au besoin passer à 610 litres banquette rabattue. 
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260 Ch
Notre modèle d’essai était équipé de la plus puissante motorisation. D’origine General Motors et plus précisément de sa filiale australienne holden, ce moteur est un 6 cylindres développant la bagatelle de 260 Ch à 6 200 tr/mn et un couple de 32,8 M/kg à 4 500 tr/mn dont 90% sont déjà disponibles dès 1500 tr/mn. En passant par l’Italie ce moteur a reçu quelques modifications importantes pour lui donner un peu plus de caractère. Aussi, il reçoit l’injection directe d’essence, un calage variable et un collecteur d’admission étagé. A l’usage, ce moteur s’avère très élastique permettant de reprendre avec force dès les plus bas régimes et s’exprimer complètement aux alentours de 4 500 tr/mn. La poussée très linéaire tranche avec le caractère explosif des motorisations traditionnelles Alfa et la sonorité a perdu un peu de sa superbe. Les performances globales en accélération et reprises sont au dessus de tout soupçon malgré le poids conséquent de l’engin (1,7 tonnes). Ce poids excessif se ressent notamment au niveau de la consommation qui affiche des normales plus hautes que la moyenne. La boîte 6 vitesses aux rapports bien étagés se caractérise par des verrouillages francs et un léger manque de rapidité en conduite dynamique.
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4 roues motrices
Ainsi motorisée, la Brera reçoit une transmission intégrale permanente répartie à 43% vers l’avant et 57% sur l’arrière. Sur la route, le plaisir de conduite est intense. Le train avant précis, la direction très directe et les réglages de suspensions spécifiques confèrent à l’auto un comportement gratifiant et léger faisant oublier le poids de la voiture. Les aficionados de la conduite sportive pour déconnecter le système anti-patinage et l’ESP pour profiter de la rigueur des trains roulants. 
La Brera est proposé à partir de 43 000 €. Dès ce premier niveau de finition, l’équipement est riche. La climatisation automatique, les jantes alus, le régulateur de vitesses, l’anti-patinage et l’ESP sont de série. Juste au dessus, l’offre se complète notamment du cuir. Notre modèle d’essai est affiché à 53 000 €. Ce sont des tarifs coquets mais qui restent concurrentiels face aux concurrents allemands. A ceux-là la Brera oppose une forte personnalité grâce à sa ligne à couper le souffle, un charme à l’italienne et un pouvoir de séduction sur la gente féminine. La Brera est une voiture attachante pour son caractère.
