Première Hyundai vendue en Europe, la Getz était, l’année dernière, la 7ème citadine vendue sur l’île. Inutile de préciser que cette auto est très importante pour le concessionnaire local. Pour conforter sa position, la sympathique citadine s’offre un nouveau moteur diesel de 110 Ch. Cette nouvelle motorisation devrait lui permettre de lui ouvrir de nouveaux horizons et grappiller quelques places sur ce marché très disputé.
Voilà maintenant 3 ans que la citadine coréenne circule sur nos routes. Commercialisée dans un premier temps en version essence la Getz n’a véritablement progressé commercialement qu’à l’arrivée de la version diesel. Cette année, celle du sport pour Hyundai (le constructeur est à nouveau sponsor de la coupe du monde de football 2006), la Getz a profité d’un restyling. Sa ligne générale est plus séduisante grâce à des arrondis bienvenus. Capot bombé, feux en amandes, bouclier dynamique, la Getz s'adapte aux désirs du public. Ses dimensions n’ont cependant pas évoluées et la coréenne fait presque petite face aux nouveaux standards imposés par la Clio III et la future 207 qui approchent, voire dépassent, les 4 m. Reposant sur un empattement 2,45 m, la Getz est suffisamment spacieuse pour accueillir confortablement 4 adultes ou 3 enfants. L’accessibilité à l’arrière, sur la version 3 portes, se fait aisément. Cependant, comme de nombreuses voitures asiatiques les sièges avant n’ont pas de mémoire et ne reviennent donc pas à la position initiale. De nouveaux réglages s’imposent et peuvent agacer à la longue. Pour le reste, tout semble correctement construit et assemblé. L’habitacle est plus gai grâce à la nouvelle sellerie et au volant bi-ton. Notre modèle d’essai, habillé de rouge et noir, plaît globalement à la gent féminine. Les rangements sont assez peu nombreux, on note ci et là quelques détails bien sentis comme le rangement pour lunettes solaires ou encore l’accoudoir du siège conducteur pour ne citer que ceux-ci. Le coffre au volume correct est, bien entendu, modulable grâce à sa banquette asymétrique tandis que son seuil de chargement pas trop haut facilite le chargement.
Voulue confortable la Getz reçoit évidemment des suspensions souples privilégiant le filtrage des déformations à la tenue de route. Ce choix se vérifie également par la monte pneumatique modeste. Chaussée en 175/65 R14 avec des pneus Hankook, la Getz a donc un comportement assez pataud. En courbe, avec cette motorisation, la voiture prend du roulis et fait se déformer les pneus dès que le rythme augmente. Dommage car la Getz semble plutôt bien conçue. En effet sur chaussée déformée la voiture ne se désunit pas et reste accrochée à la route. Très saine et stable, la coréenne est prévenante dans ses réactions. Aux limites, la voiture élargit logiquement la trajectoire sans jamais inquiéter le conducteur. Le train arrière reste imperturbable quelles que soient les circonstances. Si votre budget vous le permet préférez la surmonte pneumatique qui, en plus du côté esthétique, vous donnera une meilleure empreinte au sol. Le freinage est assuré par 4 disques équipés de l’ABS et d’un répartiteur électronique excluant tout risque de dérapage lors d’un freinage en courbe. L’ensemble s’est montré très endurant et aisément dosable.
Dorénavant la Getz propose avec le même moteur deux niveaux de puissance 88 et 110 Ch. Ces 2 moteurs se distinguent par leur discrétion sonore et vibratoire. Exempt de vibration, ce moteur ne se fait pas non plus entendre dans la voiture au régime du ralenti ou en charge. Plus fort de 22 Ch il offre naturellement des performances supérieures sans pour autant creuser un fossé par rapport au 88 Ch. Elastique en ville et acceptant de repartir sans à coups au régime du ralenti, il faudra néanmoins rétrograder pour bénéficier de reprises plus vigoureuses sur voies rapides. Creux sous les 2000 tr/mn, le moteur se montre plus à l’aise dans les régimes intermédiaires où il fait preuve d’une bonne volonté sans rugosité. La consommation moyenne s’établit aux alentours de 6 litres en ville et n’imposera un ravitaillement qu’au bout de 700 km environ.
Comme d’habitude le rapport prix/équipement joue en faveur de la marque coréenne. Equipée de série de la climatisation, du volant cuir, de l’autoradio laser MP3/WMA, de l’ABS avec EBD, de la direction assistée, des vitres et rétroviseurs électriques ainsi que du verrouillage centralisé des portes et de l’alarme périmétrique, la Getz pour 17 600 € n’est pas une mauvaise affaire. Habitable, confortable, plutôt bien équipée et jolie elle a tout pour plaire la gent féminine et avec ce nouveau moteur elle peut sans mal arpenter les hauts de l’île.