Toyota RAV 4 D4-D 136

Attaqué par un certain Hyundai Tucson, sur le marché qu’il a crée, le RAV 4 change de peau, monte en gamme et soigne son équipement de confort et de sécurité. Ce renouvellement permettra t’il au RAV 4 de reprendre son trône ?

 

 

D’emblée le nouveau RAV 4 semble plus cossu. Le niveau de finition VX , tout équipé, lui donne des airs de bourgeoise. La ligne originale est mise en valeur par l'adoption de grandes jantes alus de 17 pouces et ses vitres arrière sur-teintées. Elégante et plutôt design c'est une voiture réussie esthétiquement et plaisante à regarder. En tous cas, elle met en place de nouvelles valeurs et ne ressemble à aucun autre véhicule sur le marché. La face avant identifie la voiture d'emblée comme un RAV 4 alors que le profil l'identifie à un Toyota.

A l'intérieur, des progrès sont à noter par rapport à la seconde génération, notamment au niveau de la qualité perçue. La présentation flatte beaucoup plus l'oeil qu'auparavant même si les plastiques choisis sont uniformément durs. La planche de bord est agréable à regarder, se montre ergonomique et pratique. La clé de contact disparaît au profit d'un bouton start-stop plus sécurisant en cas de vol. Des rangements apparaissent pour maintenir un téléphone portable ou encore des lunettes solaires. En revanche point de place pour une bouteille d'eau.
A l'avant, les passagers bénéficient d'une meilleure largeur aux coudes et le conducteur trouve une position de conduite agréable par la qualité des sièges et les multiples réglages du volant. En revanche, malgré ses possibilités de réglage, le volant reste à notre goût un peu bas.

 

Habitabilité et confort en progrès
La finition, sans être mauvaise n'est pas tout à fait parfaite. Ainsi, le couvercle de boîte à gants supérieur semble bien léger et l'accoudoir central, a priori, mal fixé nous permet de nous interroger sur sa durée de vie. Sur route imparfaite, bien que le RAV 4 soit bien suspendu, des couinements venant de la banquette arrière se font entendre. Dommage parce qu'ils viennent perturber un niveau sonore de bon aloi.
L'habitabilité convient aisément à 5 personnes. L’empattement allongé de 70 mm profite directement à l’espace aux jambes et les passagers de la seconde rangée trouveront même un réglage en inclinaison de leurs dossiers.
Le coffre offre une belle contenance et peut au besoin être modulable grâce à la banquette Toyota Easy Flat qui libère un plancher complètement plat comme sur le Corolla verso. D’autre part cet équipement s’avère très pratique puisqu’il permet de rabattre les sièges via une poignée accessible depuis le coffre. En revanche, c'est l'ouverture de la grande porte du coffre qui peut s'avérer désagréable en ville lorsqu'une voiture s'est garée un peu trop près.

 

4 roues motrices non permanentes
C'est sur la route que nous attendions le nouveau RAV 4. Les Japonais n'ont pas équipé le RAV4 de la transmission permanente aux 4 roues, mais ont privilégié une traction avec possibilité d'enclencher le train arrière soit automatiquement lorsque les roues avant perdent de leur adhérence, soit manuellement et jusqu'à 40 km/h via un bouton situé sur le tableau de bord.
Le RAV 4 a donc perdu sa transmission permanente, mais le nouveau système s'est révélé, lors de notre essai parfaitement efficace laissant au RAV 4 un comportement sain tant sur l'asphalte que sur le sable de la route du volcan. Très neutre dans ses réactions, la voiture vire à plat, le train avant se montre à la fois précis, accrocheur et directif. Cette rigueur lui permet de ne pas se laisser aller au sous-virage et de proposer un comportement neutre.
Sur terre la voiture garde sa belle agilité et s'avère très (trop) sécurisante grâce à son système anti-dérapage dénommé VSC. Assez rare sur un véhicule à 4 roues motrices, ce système est en revanche indéconnectable. Il agit efficacement, permet au conducteur une certaine liberté et reprend les choses en main lorsque la dérive devient trop importante.

Nouveau moteur D4-D 136 Ch
Le moteur turbo diesel est nouveau pour le RAV 4, il s'agit du nouveau 2.2 D4-D qui équipe depuis peu le Corolla Verso. Fort de 136 Ch, il entraîne le 4x4 assez facilement, mais pêche sur route de montagne d'un manque de réponse sous les 2 000 tr/mn. En épingle, avec 4 personnes à bord, il impose de rétrograder pour relancer l’auto. Les performances globales sont de bons niveaux et on ne manquera que rarement de ressources si l’on joue un peu du levier de vitesses.
De même les reprises sur le 6ème rapport sont correctes mais pour une relance plus vigoureuse, il faudra descendre un rapport.
Quant à la consommation, la moyenne s'établit aux alentours de 9l, 9,5 /100 km quelque soit le rythme de conduite.

 

Au niveau du budget, un niveau de finition GX fait son apparition pour contrer l’augmentation de tarif d’environ 10 %. Aussi le RAV 4 VX suréquipé coûte 40 440 € avec la peinture métallisée. L’équipement progresse d’une génération à l’autre. La version VX reçoit en plus de l'équipement GX les jantes alus de 17 pouces, le régulateur de vitesses, le toit ouvrant électrique, l’entrée et le démarrage sans clé Smart Entry, la climatisation automatique séparée droite/gauche, les essuie vitre et les phares à déclenchement automatique, la radio laser MP3 et WMA.

Au final, le RAV 4 est clairement monté en gamme, il en offre plus en termes d’habitabilité, de confort et d’équipement par rapport à la précédente génération, mais ne creuse pas vraiment l’écart. Avec ce nouveau RAV 4, Toyota s’éloigne un peu plus de l’image des 4x4 abordable. Pourvu que de nouveaux modèle apparaissent avec des tarifs plus sympas.